Scenario:la Dame Mystérieuse de la Gare - Version Marocaine
Scène 1 : La nuit noire à la gare
Temps : Minuit.
Lieu : Une petite gare abandonnée près de Settat.
Ambiance : Le ciel est couvert, pas une étoile. Le vent souffle fort entre les rails rouillés, et les vieux lampadaires grésillent, projetant des ombres longues et inquiétantes.
Narration :
Cette nuit-là, Youssef, un jeune agent de sécurité dans la trentaine, faisait sa ronde habituelle dans une gare presque oubliée, utilisée uniquement pour les trains de marchandises. Il pensait que ce serait encore une nuit calme… jusqu’à ce qu’il sente une présence derrière lui.
Au bout du quai, elle était là. Une femme étrange, vêtue d’un melhfa noire ancienne, comme sortie d’une autre époque. Elle n’avait ni sac, ni téléphone. Ses cheveux longs couvraient presque entièrement son visage. Pourtant, Youssef avait la certitude qu’elle le fixait, avec des yeux remplis d’une tristesse profonde.
Pris de panique, il sortit son téléphone pour la filmer… mais à peine cligna-t-il des yeux, qu’elle avait disparu. Dissoute dans l’air froid.
Scène 2 : Les récits des anciens
Le lendemain, Youssef raconta ce qu’il avait vu. Certains collègues se moquèrent de lui. Mais un vieux cheminot, Si Lahcen, prit l’affaire au sérieux.
Histoires locales :
Dans les douars proches, les anciens racontaient depuis longtemps l’histoire de "Lmr’a lli katsdd 3la trabendo", une femme fantomatique qui apparaît à minuit chaque année, toujours au même quai, sans jamais monter dans aucun train.
Une vieille femme du quartier dit qu’elle l’avait vue dans sa jeunesse. Quand elle avait voulu l’approcher, la femme avait disparu.
Un autre affirma qu’un jour, après l’avoir vue, il avait eu des cauchemars pendant 40 jours, où il se voyait mourir écrasé par un train.
Certains disaient qu’il s’agissait de l’esprit d’une femme morte dans un terrible accident ferroviaire, d’autres parlaient de sorcellerie.
Mais Youssef ne croyait plus aux simples rumeurs. Il voulait la vérité.
Scène 3 : Les archives de l’oubli
Trois jours plus tard, Youssef se rendit à la bibliothèque de Settat. Il consulta les vieux journaux et archives.
Et là, il tomba sur un fait divers de 1983 : un déraillement de train près de cette même gare. Plus de 40 morts. Une femme, Aïcha El Mernissi, aurait été retrouvée loin de la scène, comme si elle avait essayé de fuir. Mais personne ne comprenait comment son corps avait atterri dans un tunnel fermé.
Question glaçante :
Se pourrait-il que cette femme en melhfa soit Aïcha ? Revenait-elle chaque nuit chercher un train qui ne viendrait jamais ?
Scène 4 : Le deuxième face-à-face
Nuit suivante.
Youssef revint, cette fois équipé : caméra thermique, micro directionnel, lampe torche UV.
Et comme prévu… elle était là.
Elle fixait les rails, immobile, les mains croisées. Quand Youssef s’approcha, chaque pas semblait lui coûter de l’énergie. L’air devint glacial. Il tenta de lui parler :
"Lalla… wach m7taj l chi 7aja?"
Elle leva lentement la tête… révélant un visage sans yeux, deux cavités noires d’où émanaient des murmures.
À cet instant, toutes les lumières s’éteignirent. Un bruit de train surgit de nulle part, strident et lugubre. Quand les lumières revinrent… elle n’était plus là.
Mais au sol, il trouva une marque étrange : un cercle noir, dessiné avec ce qui semblait être de la cendre.
Une odeur de chbba, d’encens brûlé et de terre humide envahit ses narines.
Scène 5 : Les théories
Youssef entra alors dans une spirale obsédante. Il consulta des fqihs, des sociologues, même un ancien raqi du sud.
Théories évoquées :
Rouh m3adba : Un esprit piégé entre les mondes, incapable de partir sans régler ses comptes.
Hallucination collective : Effet du stress, de la fatigue ? Peu probable.
Bab si7ri : La marque serait une bawaba vers un monde parallèle, et la femme n’est qu’une sentinelle ou une égarée.
Scène 6 : La fin... ou le début ?
Minuit, une semaine plus tard.
Cette fois, Youssef avait juré de ne plus y retourner. Mais un appel de son collègue changea tout.
"Youssef… hya bdat katmchi... daba daba!"
Il fonça à la gare.
La femme marchait lentement vers les rails. Elle ne s’était jamais déplacée avant. Quelque chose avait changé.
Lorsqu’il arriva, elle se retourna. Et pour la première fois, elle cria son nom :
"Youssef!"
Mais avant qu’il ne réagisse, une autre silhouette apparut dans son dos. Une jeune femme, ressemblant à Aïcha, mais plus jeune. Plus en colère. Elle lui attrapa l’épaule.
Et là… un bruit de train, mais pas comme les autres. Il n’était pas réel. Il était rempli de cris. Des dizaines de voix qui hurlaient.
Puis… plus rien. Les lumières s’éteignirent. Définitivement.
Dernière phrase (voix off de conclusion)
"Depuis cette nuit, la gare reste fermée. Mais parfois, les habitants des alentours jurent entendre, à travers le vent… un appel étouffé : « Youssef… »."
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la Dame Mystérieuse de la Gare - Version Marocaine
Scène 1 : La nuit noire à la gare
Temps : Minuit.
Lieu : Une petite gare abandonnée près de Settat.
Ambiance : Le ciel est couvert, pas une étoile. Le vent souffle fort entre les rails rouillés, et les vieux lampadaires grésillent, projetant des ombres longues et inquiétantes.
Narration :
Cette nuit-là, Youssef, un jeune agent de sécurité dans la trentaine, faisait sa ronde habituelle dans une gare presque oubliée, utilisée uniquement pour les trains de marchandises. Il pensait que ce serait encore une nuit calme… jusqu’à ce qu’il sente une présence derrière lui.
Au bout du quai, elle était là. Une femme étrange, vêtue d’un melhfa noire ancienne, comme sortie d’une autre époque. Elle n’avait ni sac, ni téléphone. Ses cheveux longs couvraient presque entièrement son visage. Pourtant, Youssef avait la certitude qu’elle le fixait, avec des yeux remplis d’une tristesse profonde.
Pris de panique, il sortit son téléphone pour la filmer… mais à peine cligna-t-il des yeux, qu’elle avait disparu. Dissoute dans l’air froid.
Scène 2 : Les récits des anciens
Le lendemain, Youssef raconta ce qu’il avait vu. Certains collègues se moquèrent de lui. Mais un vieux cheminot, Si Lahcen, prit l’affaire au sérieux.
Histoires locales :
Dans les douars proches, les anciens racontaient depuis longtemps l’histoire de "Lmr’a lli katsdd 3la trabendo", une femme fantomatique qui apparaît à minuit chaque année, toujours au même quai, sans jamais monter dans aucun train.
Une vieille femme du quartier dit qu’elle l’avait vue dans sa jeunesse. Quand elle avait voulu l’approcher, la femme avait disparu.
Un autre affirma qu’un jour, après l’avoir vue, il avait eu des cauchemars pendant 40 jours, où il se voyait mourir écrasé par un train.
Certains disaient qu’il s’agissait de l’esprit d’une femme morte dans un terrible accident ferroviaire, d’autres parlaient de sorcellerie.
Mais Youssef ne croyait plus aux simples rumeurs. Il voulait la vérité.
Scène 3 : Les archives de l’oubli
Trois jours plus tard, Youssef se rendit à la bibliothèque de Settat. Il consulta les vieux journaux et archives.
Et là, il tomba sur un fait divers de 1983 : un déraillement de train près de cette même gare. Plus de 40 morts. Une femme, Aïcha El Mernissi, aurait été retrouvée loin de la scène, comme si elle avait essayé de fuir. Mais personne ne comprenait comment son corps avait atterri dans un tunnel fermé.
Question glaçante :
Se pourrait-il que cette femme en melhfa soit Aïcha ? Revenait-elle chaque nuit chercher un train qui ne viendrait jamais ?
Scène 4 : Le deuxième face-à-face
Nuit suivante.
Youssef revint, cette fois équipé : caméra thermique, micro directionnel, lampe torche UV.
Et comme prévu… elle était là.
Elle fixait les rails, immobile, les mains croisées. Quand Youssef s’approcha, chaque pas semblait lui coûter de l’énergie. L’air devint glacial. Il tenta de lui parler :
"Lalla… wach m7taj l chi 7aja?"
Elle leva lentement la tête… révélant un visage sans yeux, deux cavités noires d’où émanaient des murmures.
À cet instant, toutes les lumières s’éteignirent. Un bruit de train surgit de nulle part, strident et lugubre. Quand les lumières revinrent… elle n’était plus là.
Mais au sol, il trouva une marque étrange : un cercle noir, dessiné avec ce qui semblait être de la cendre.
Une odeur de chbba, d’encens brûlé et de terre humide envahit ses narines.
Scène 5 : Les théories
Youssef entra alors dans une spirale obsédante. Il consulta des fqihs, des sociologues, même un ancien raqi du sud.
Théories évoquées :
Rouh m3adba : Un esprit piégé entre les mondes, incapable de partir sans régler ses comptes.
Hallucination collective : Effet du stress, de la fatigue ? Peu probable.
Bab si7ri : La marque serait une bawaba vers un monde parallèle, et la femme n’est qu’une sentinelle ou une égarée.
Scène 6 : La fin... ou le début ?
Minuit, une semaine plus tard.
Cette fois, Youssef avait juré de ne plus y retourner. Mais un appel de son collègue changea tout.
"Youssef… hya bdat katmchi... daba daba!"
Il fonça à la gare.
La femme marchait lentement vers les rails. Elle ne s’était jamais déplacée avant. Quelque chose avait changé.
Lorsqu’il arriva, elle se retourna. Et pour la première fois, elle cria son nom :
"Youssef!"
Mais avant qu’il ne réagisse, une autre silhouette apparut dans son dos. Une jeune femme, ressemblant à Aïcha, mais plus jeune. Plus en colère. Elle lui attrapa l’épaule.
Et là… un bruit de train, mais pas comme les autres. Il n’était pas réel. Il était rempli de cris. Des dizaines de voix qui hurlaient.
Puis… plus rien. Les lumières s’éteignirent. Définitivement.
Dernière phrase (voix off de conclusion)
"Depuis cette nuit, la gare reste fermée. Mais parfois, les habitants des alentours jurent entendre, à travers le vent… un appel étouffé : « Youssef… »."
Youssef
He is a security guard at an abandoned train station near Settat. He is curious, determined, and skeptical. One night, he encounters a mysterious woman dressed in an old melhfa, sparking his curiosity. Despite skepticism from others, he investigates further, consulting elders and library archives. He returns to the station twice more, finding the woman again. A young woman claims to know her, adding mystery and danger to Youssef's pursuit of the truth.
Aïcha El Mernissi
She was reportedly found far from a 1983 train derailment near Settat despite being on board when it happened. She is mysterious, enigmatic, and haunting. Her presence haunts the story as Youssef searches for answers about her identity and fate. Her missing eyes and black dress contribute to her eerie legend among locals. The question of how she died and ended up where she did remains unresolved, adding to the mystery.
Si Lahcen
He is an elderly railway worker with years of experience. He is practical, wise, and serious. When Youssef first approaches him about the mysterious woman, Si Lahcen takes his concern seriously and shares his knowledge of local legends and history. He warns Youssef to be cautious and provides him with a newspaper article about a 1983 train derailment that might be connected to the legend of Aïcha.
That night, it was pitch black, not a star in sight.
The wind howled around the old station, making the long iron rails vibrate.
The old lampposts creaked under the pressure of the wind, and the lights they cast on the ground danced and trembled, as if they were possessed by some evil spirit.
It was almost midnight, and I was making my rounds as usual.
I thought it would be another quiet night, just like all the others.
But I was wrong.
Before I even had time to think about it, I felt a presence behind me.
I turned around immediately, but there was nobody there.
I looked around, wondering if someone was playing a trick on me.
But I was alone on that platform.
It was then that I saw her.
At the very end of the platform, about twenty meters away from me, standing still, motionless.
She was dressed in an old black melhfa, the traditional Moroccan dress for women, which had gone out of fashion decades ago.
She had neither a bag nor a phone with her.
Her hair was long and almost entirely covered her face, except for the left eye, which seemed to stare at me.
I tried to take a step forward towards her, but my legs wouldn’t move.
I force myself to take another step, my boots scraping against the concrete platform.
The woman remains motionless, but her visible eye catches the dim light from the flickering lampposts.
Something about that eye seems wrong - it reflects the light like polished metal, gleaming with an unnatural silver sheen.
My hand trembles as I reach for my flashlight, fumbling with the switch.
Finally, the beam cuts through the darkness, illuminating her face fully for the first time.
My breath catches in my throat as I realize that her left eye isn't an eye at all, but a strange metallic disc embedded in her skull.
She tilts her head slowly, the disc catching the light at different angles, creating an otherworldly shimmer.
"You're not supposed to see me," she says, her voice a soft whisper that carries over the wind.
"What are you?" I manage to ask, my voice barely steady.
"I'm a messenger," she replies, "and I've come to warn you about what's coming."
My hands tremble as I grip the flashlight tighter, the beam wavering on her metallic eye.
The wind whips my uniform against my skin, but she stands unnaturally still, her melhfa not moving in the gusts.
I swallow hard and take another step closer, fighting against my instinct to run.
"What warning?" I manage to ask, my voice carried away by the wind.
She tilts her head at an impossible angle, the metal disc catching the light in a way that seems almost... alive.
A low humming noise starts to emanate from her direction, growing steadily louder until it's almost deafening.
The station's few working lights begin to flicker erratically, casting eerie shadows across the platform.
"The world as you know it is about to change," she says, her voice cutting through the noise like a blade.
"Change how?" I shout over the hum, my heart pounding in my chest.
"The machines are waking up," she replies, her metallic eye glinting ominously.