MidReal Story

Éclats de Rock: Rêves, Secrets et Succès

Scenario: Un groupe de rock des années 1970. Les musiciens, hommes et femmes, sont debout devant une voiture de sport. La voiture est garée sur le parking d’un motel. Écris en français.
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Un groupe de rock des années 1970. Les musiciens, hommes et femmes, sont debout devant une voiture de sport. La voiture est garée sur le parking d’un motel. Écris en français.
Le monde repose sur un fil.
Cette nuit, tout peut basculer.
Le concert de ce soir est le plus important de notre carrière.
Celui qui peut nous faire entrer dans la cour des grands.
Et pourtant, je ne parviens pas à me concentrer.
Je ne pense qu’à ça.
À lui.
Il est assis dans un coin de la loge, isolé, en train de fumer une cigarette.
Il est magnifique dans son jean élimé et sa chemise ouverte sur un torse musclé.
Il est brun, les cheveux longs, et porte une barbe de trois jours.
Il ressemble à un dieu du rock.
Et pourtant, dès que je m’approche, il a cette moue irritée et repoussante.
Nous ne nous sommes pas adressé la parole depuis des semaines.
J’ai essayé, j’ai tout essayé.
Mais à chaque fois, il se défile, me repousse, me frustre.
Ça en devient insupportable.
Je me retourne vers Sophie, notre bassiste blonde aux yeux bleus.
Elle est perdue dans ses pensées, mais elle sent mon regard sur elle et tourne la tête.
Sophie, regarde-moi ce connard !
Marc grogne en entendant mon surnom pour lui.
Je m’en moque.
Je suis fatiguée de tout ça.
Je veux que tout redevienne comme avant.
Mais il n’y a rien à faire.
Sophie hausse les épaules avec un sourire gêné.
Elle n’a pas l’air plus bavarde ce soir que d’habitude.
Elle déteste les engueulades, et surtout celles qui touchent Marc et moi.
Je sais qu’elle a raison : moi aussi je déteste ça.
Et pourtant je n’arrive pas à m’arrêter.
À chaque fois, ma fierté prend le dessus.
Et je sais que je n’irai pas lui parler en premier aujourd’hui.
Je m’approche de lui et lui tends une cigarette.
Marc me lance un regard noir.
Ça se voit que je t’emmerde gamin ?
Je ne réponds pas.
Je sais que ça l’énerve encore plus.
Il prend la cigarette, mais au lieu de la fumer de suite, il la rejette immédiatement.
Je suis plus énervée que jamais.
Je n’ai pas besoin de ça.
Pas ce soir.
Je me tourne vers Sophie et lui lance un regard noir.
Sophie est mal à l’aise.
Elle se lève, et avec un sourire gêné et forcé, elle nous lance :
– Il est insupportable !
Loin d’apaiser l’atmosphère, ses mots n’ont fait qu’envenimer les choses.
J’entends Marc grogner derrière moi.
Sophie baisse la tête et retourne s’assoir.
Elle ne sait pas quoi dire.
Éclats de Rock: Rêves, Secrets et Succès
Personne ne sait quoi dire.
Et alors commence une nouvelle phase dans notre relation : la phase du silence.
Aucun de nous ne cherche à parler à l’autre.
Et ce soir-là, après le concert, la dispute éclate comme une bombe.
Il me pousse violemment sur le canapé de la loge.
Il a les yeux brûlants de colère.
Il me traite de tous les noms d’oiseaux et il me hurle dessus comme jamais il ne l’a fait avant.
Il attrape sa guitare, celle qu’il chérit plus que tout au monde, celle qui a coûté la peau des fesses à acheter d’occasion sur le Bon Coin… et il la réduit en miettes contre le mur.
Ça laisse tout le monde bouche bée.
Personne n’ose bouger.
Et alors je me lève à mon tour et…
Et je m’en souviens encore avec amertume :
Je sors en claquant la porte derrière moi sans un mot de plus.
Aucun son ne sort de ma bouche, et je m’assieds en silence derrière le micro.
Le reste du groupe prend ses instruments sans un mot, chacun plongé dans ses pensées.
Je jette un œil à Marc, mais il m’évite soigneusement.
Il ne me regarde pas, se contente de se concentrer sur sa guitare, les traits tendus.
Je n’en peux plus.
Je prends une bière froide dans le mini-frigo près de l’estrade, l’ouvre avec un décapsuleur accroché à mon porte-clés, puis la tends à Marc en lui lançant un regard interrogateur.
Il me regarde, son regard aussi noir que ses cheveux ébènes, puis détourne les yeux sans un mot, sans un geste.
Il n’a même pas la politesse de refuser la bière.
Il s’en va sans un mot, sans un regard pour moi.
La porte claque derrière lui et je retiens ma respiration, comme si le bruit pouvait me tuer.
Ça fait plusieurs mois que ça dure maintenant.
Je ne m’y habitue toujours pas.
Il n’a pas voulu de ma bière, et il n’a pas voulu de moi non plus.
La semaine qui a suivi notre dispute, il est allé boire un verre tout seul après les répétitions, et il est rentré au milieu de la nuit sans un mot, sans un bonsoir, sans un mot d’excuse… sans même un regard pour Sophie qui pourtant était toute souriante et prête à blaguer pour détendre l’atmosphère comme à son habitude.
Depuis, Marc se contente de me répondre sèchement ou de m’ignorer totalement, mais il n’est pas plus sociable avec les autres membres du groupe, ni avec personne d’autre d’ailleurs.
Même avec Sophie, sa meilleure amie, il est distant et froid.
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Je suis devenue le témoin silencieux de ses escapades nocturnes, à l’époque où il partait seul dans les bars miteux du quartier et rentrait au petit matin sous l’effet d’une drogue ou d’une autre, les bras couverts de marques et le regard vide.
Ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, alors j’avais fini par baisser la garde et je ne m’inquiétais presque plus pour lui chaque fois qu’il rentrait tard, saoul et drogué à en perdre la notion du temps et de l’espace.
Presque plus, mais pas tout à fait, et le mal de tête qui me lance depuis quelques minutes me donne une excuse suffisante pour partir avant la fin de la répétition et rentrer me coucher tôt pour essayer de me reposer un peu avant le concert du lendemain soir.
Je passe devant le bar du coin et les lumières vives et criardes de l’enseigne m’éblouissent une seconde avant que je ne tourne la tête pour les éviter.
C’est à ce moment-là que je l’aperçois au loin: Marc est assis sur le trottoir juste devant la porte du bar, les bras autour d’une fille brune à moitié nue, la bouche collée à la sienne.
Je m’arrête quelques secondes, hésitante, espérant qu’il n’ait pas vu la scène, mais il est trop tard.
Il a levé les yeux vers moi, et son regard est aussi vide que celui de la fille qui se balance dans ses bras.
Il lève une main vers moi, me fait signe de venir sans un mot.
Je secoue la tête, prends une profonde inspiration, puis avale ma salive avant de traverser pour le rejoindre.
— Rentre, lui dis-je.
— Qu’est-ce qu’il te prend?Tu veux pas venir boire un coup avec moi?
Sous l’effet de l’alcool et des drogues, sa voix est douce et enrouée.
— Non, je rentre.J’ai un mal de tête monstre, demain on a un concert et je veux être en forme.
— Allez, laisse tomber.
Il se lève d’un coup, mais sa tête tourne et il tombe à genoux sur le trottoir.
Je le rattrape avant qu’il n’ait le temps d’abîmer son joli visage contre le trottoir, et l’aide à se relever.
— Je rentre, lui dis-je.
— Rentre si tu veux, je passerai plus tard, répond-il en se massant la tête.
— Comme tu veux.
Je monte dans l’appartement sans un mot, et j’entends la porte se refermer derrière moi, mais j’ignore si c’est lui qui est rentré ou s’il est resté dehors.
Il est là quand je me réveille: allongé à côté de moi, les yeux fermés et la respiration régulière, les bras autour de ma taille comme s’il s’était endormi juste après mon arrivée et qu’il m’attendait depuis tout ce temps-là.
Je me redresse avec précaution pour ne pas le réveiller, puis je me lève pour aller voir si la fille brune est partie elle aussi, mais la chambre est vide.
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